
Peu de Bretons connaissent Michel Rocher, ou simplement son nom. Mais quelques Nantais connaissent peut-être la rue Michel Rocher, dans le quartier des Îles de Nantes où se concentrent des « noms de rues » inspirées de l’Histoire bretonne (mais pas tous !), où l’on trouve aussi – par exemple – la place François II, les rues Conan Mériadec, La Tour d’Auvergne, Arthur III, Pierre Landais ou Léon Bureau…
Michel Rocher, c’est le nom du commissaire général désigné pour les cinq départements bretons par la brève Deuxième République, qui fit transition entre la monarchie de Juillet et le Second Empire, soit de 1848 à 1851.
Les commissaires généraux désignés à l’époque par le ministre de l’Intérieur Ledru-Rollin, disposaient d’un pouvoir étendu mais avaient surtout un rôle politique de surveillance du corps préfectoral, traversé par les courants politique de l’époque où se mélangeaient (mal) monarchistes orléanistes ou légitimistes, bonapartistes et républicains modérés ou socialistes.
Je n’ai pas trouvé pour l’instant beaucoup de traces concrètes de l’action de Michel Rocher, dont il faut aussi signaler la proximité avec Ange Guépin, médecin populaire auquel furent confiées les préfectures de Nantes et de Vannes.
Il est intéressant pour l’Histoire de comprendre que la Deuxième République mourut entre autre de l’affrontement entre les tendances décentralisatrices de la province (au sens parisien du mot) et la volonté centralisatrice des « révolutionnaires » parisiens et du courant favorable à la création du Second Empire.
Une pièce qui n’a pas été jouée qu’une fois !