Pesticides : des progrès à faire en Bretagne !

Lʼémission « Cash Investigation » animée par Elise Lucet sʼest taillée une solide réputation journalistique. Hier était diffusée sur France 2 une nouvelle enquête des équipes sur le détail des ventes des pesticides dangereux. « Les données avec lesquelles nous avons travaillé proviennent du ministère de lʼÉcologie » insiste le site de francetvinfo.fr.

Les résultats pour la Bretagne sont loin dʼêtre satisfaisants. Et cʼest un euphémisme ! Alors que le Conseil régional et lʼÉtat vantent lʼamélioration de la qualité des eaux des rivières, on constate que les pesticides ont toujours la vie belle dans les cinq départements bretons. Dans la liste des pesticides possiblement cancérogènes, le fameux glyphosate, mais aussi le folpel, le metam-sodium, le cyperméthrine, le mancozebe, acetochlore, le 2,4-d…

Paradoxalement, alors que la Loire-Atlantique est souvent reconnue pour son fort taux dʼagriculture biologique (plus de 500 exploitations agricoles certifiées), cʼest aussi ce département qui est le plus touché. Un travelling arrière sur la carte de France publiée par Cash investigation nous donne un indice des causes de pollution aux pesticides les plus fortes : les vignes ! En effet, les 4 départements classés noir par lʼémission concernent trois productions viticoles : le bordelais, la champagne et le vignoble nantais.

Cela tombe bien : les vins « naturels », voire « bio », se développent de plus en plus et leur qualité a nettement progressé ces dernières années. Lʼoccasion de revoir leurs pratiques pour les viticulteurs hésitants ? Les pesticides, mieux vaut en effet les consommer avec modération ! Tant pour le consommateur que pour le viticulteur/agriculteur, première victime des cancers liés à lʼutilisation des pesticides.