La COP 21 sʼest achevée le mois dernier et serait, paraît-il, un succès. Pourtant, rien ne change en termes de pollution. À titre dʼexemple, Alteo, leader mondial de lʼaluminium, a obtenu lʼaccord du Préfet pour continuer à déverser ses rejets de « boues rouges » dans les calanques, au coeur dʼun parc naturel.
Alors que lʼusine pratique ces rejets depuis 50 ans, lʼautorisation préfectorale lui permettra de le faire 6 années de plus… au grand dam des associations écologistes et du Partit Occitan. Ce dernier, par la voix dʼHervé Guerrera, estime que « les gouvernements successifs refusent de traiter le problème et d’imposer un échéancier au terme duquel tout rejet dans la nature serait interdit. Au nom de l’emploi industriel est ainsi renouvelé un véritable permis de polluer et de tuer ». Et de rajouter : « Mais qui peut croire, alors que l’entreprise n’investit pas pour régler le problème, à la viabilité d’un site qui devient chaque jour un peu plus une poubelle chimique géante à ciel ouvert ? »
La ministre de lʼécologie, Ségolène Royal, sʼétait exprimée contre cette autorisation et avait demandé une étude qui a finalement donné raison à la multinationale qui génère 400 emplois directs sur le site concerné. « En affichant ouvertement leurs divergences, sur les rejets en mer et dans le parc des calanques, la Ministre de l’écologie et le Préfet ajoutent un nouveau chapitre à l’inconséquence de l’État dans la gestion de ce dossier » conclut Hervé Guerrera.