Conformément au code des collectivités territoriales, il appartient au doyen du Conseil régional d’ouvrir la session d’installation. Il se trouve qu’en guise de doyen, c’était une doyenne… du FN ! Le mandat a donc commencé vendredi 18 décembre par un sacré symbole qui rappelle à tous que personne n’est sorti gagnant de cette élection à moins, bien sûr, de se satisfaire d’un FN à 18 % dans la région administrative.
La première session est très procédurière, il s’agit surtout de voter pour le Président. Jean-Yves Le Drian et Gilles Pennelle étaient candidats. Sans surprise, Jean-Yves Le Drian a récolté les 53 voix de sa liste, Gilles Pennelle les 12 de la sienne et les élu(e)s de droite ont voté blanc.
Jean-Yves Le Drian a tenu, dans son discours introductif, à rendre hommage à Pierrick Massiot, son prédécesseur qui avait assuré l’intérim depuis 2012. « Pierrick Massiot a été un grand président de Région » a déclaré le Président fraîchement élu. D’autres hommages ont été rendus aux élus sortants de (presque) toutes tendances dont Christian Guyonvarc’h et Herri Gourmelen.
À noter la présence, clandestine, de Gilles Denigot et de certains de ses co-listiers venus de Loire-Atlantique rappeler que la Loire-Atlantique, elle aussi, était bretonne. Une idée rappelée par Jean-Yves Le Drian dans son discours à propos de la réforme territoriale, mais oubliée dès lors qu’il s’agissait de parler de l’équilibre territorial : « La Bretagne, c’est un tout » a-t-il déclaré en parlant de Rennes, « capitale administrative », de Brest, « capitale maritime », de toute l’armature urbaine et des campagnes. Mais de Nantes ou Saint-Nazaire, aucune mention… cette thématique reste pourtant d’importance et le mandat à venir devra faire ses preuves sur ce sujet là aussi !