
« Lʼenvironnement, ça commence à bien faire ». On se souvient de la petite phrase du président de la République, Nicolas Sarkozy, au salon de lʼagriculture en 2010. Son candidat en Bretagne administrative, le Républicain Marc Le Fur, est aussi peu porté sur lʼécologie que lui et il lʼa encore démontré lors dʼune brève intervention sur France 3 Bretagne dans laquelle il déclare que lʼargent versé aux associations ne doit pas servir à « engager des procédures contre lʼagriculture et lʼagro-alimentaire breton ». Et de prendre pour cible lʼassociation Eaux et Rivières de Bretagne.
Cette dernière nʼa pas tardé à réagir en sʼétonnant « quʼun député expérimenté, qui plus est Vice-Président depuis 2007 de lʼAssemblée Nationale, conteste le droit des associations à saisir les tribunaux de la République pour que les lois votées par les parlementaires soient appliquées, est inquiétant pour le fonctionnement de notre démocratie ». À défaut de contre-pouvoirs dans ce pays, on peut en effet remercier les associations dʼagir et de ne pas rester spectateurs quand les représentants de lʼexécutif centralisé, les Préfets, ne respectent pas les lois votées.
Les menaces de coupures de subventions sont légions chez les candidats aux élections régionales puisquʼà défaut de légiférer eux-mêmes, ceux-ci nʼont guère dʼautres marges de manœuvre. Ce sont, dès lors, les subventions attribuées qui déterminent le fond politique réel dʼun projet. Or, si aujourdʼhui, les fonds sont attribués aussi bien à Eaux et Rivières quʼaux mastodontes agro-alimentaires, on peut désormais être certain quʼil nʼen serait pas de même avec Marc Le Fur à la tête du Conseil régional de Bretagne. Ce dernier, en répondant aux questions de Rue89 en 2012, expliquait que les algues vertes étaient « un problème de journalistes parisiens » et que « dans cette période de crise que nous traversons, il faut distinguer l’essentiel de l’accessoire. L’essentiel, c’est l’emploi ; l’écologie, c’est accessoire. »
Le choix de Marc Le Fur…