L’UDB Jeunes a choisi le dernier week-end de novembre pour une petite sensibilisation à la question des résidences secondaires. En plantant symboliquement leur tente à Arzon, la branche jeune du parti autonomiste entendait dénoncer un phénomène ancien en Bretagne : « une partie des côtes bretonnes est étouffée la plupart de l’année par le nombre disproportionné de résidences secondaires » explique l’article publié sur le site de l’UDB Jeunes.
Avant de continuer : « à Arzon, 80 % des logements sont des résidences secondaires, selon les chiffres les plus récents de l’INSEE. 8 logements sur 10 sont donc inoccupés hors de la saison touristique, voir parfois toute l’année. Comment une commune peut-elle vivre dans ces conditions ? Difficile de maintenir commerces et services… Difficile aussi à accepter pour tous les Bretons qui galèrent à trouver un logement. On construit du neuf en empiétant sur les terres agricoles, alors qu’un gros stock de logements vides est disponible ».
Co-porte-parole de l’UDB Jeunes et par ailleurs candidat sur la liste « Oui la Bretagne », Victor Gallou a pourtant expliqué qu’« en Corse, il existe une revendication pour un statut de résident, c’est à dire pour que l’accès à la propriété soit réservé aux personnes ayant résidé un certain temps sur l’île ». Pour le porte-parole de l’UDB, Nil Caouissin, « l’UDB n’accepte pas la coupure entre territoires productifs et territoires résidentiels. Cette spécialisation n’engendre que des nuisances : congestion des transports et prix élevés du logement dans les grandes villes où le pouvoir concentre les activités, et manque de vie consternant dans les territoires dédiés au seul tourisme. Dans l’économie de demain où l’énergie sera plus chère et les déplacements plus contraints, il faudra produire beaucoup plus localement. Pour anticiper, commençons par mieux répartir les activités. Ni déserts, ni fourmilières, des territoires à taille humaine ».
À noter que Le Peuple breton vient de rendre une petite étude au Centre Maurits-Coppieters, fondation de l’Alliance libre européenne dont est membre le magazine. À paraître courant 2016.