Le don du sang ouvert aux gays… sous condition !

En raison de la surexposition présumée de la population gay au virus du SIDA, les autorités avaient décrété en 1983 son exclusion du don du sang. Une discrimination inadmissible qui était dénoncée par tous les progressistes. La ministre de la santé, Marisol Touraine, après avoir été maintes fois interpellée depuis sa nomination, vient dʼannoncer la fin de cette discrimination… à partir du printemps 2016 !

Jusquʼà présent, parmi les questions posées en amont du don figurait lʼorientation sexuelle. Le fait dʼêtre homosexuel, pour un homme, était passible dʼune exclusion permanente. Cette exclusion sera remplacée par un ajournement de 12 mois en cas de relations multiples au cours des derniers mois. Une « précaution » que la ministre a jugé utile de rajouter à destination des homosexuels alors que les donneurs hétérosexuels ne doivent attendre que 4 mois en cas de relations multiples.

Pour Eric Martin de Gaudemont, délégué breton de SOS homophobie : « on reste toujours dans la suspicion dʼune sexualité débridée pour les homosexuels, mais pas pour les hétérosexuels ! Les risques sont pourtant les mêmes devant le danger quelque soit son orientation sexuelle. Tout est question de protection ! » Qui plus est, non seulement cette discrimination stigmatise la population gay, mais il est très facile de passer au travers dès lors que le don est déclaratif et que tout le monde, homosexuels comme hétérosexuels, peut mentir ! Que le gouvernement fasse de la stabilité une condition de sécurité pour le don, soit, mais on fait comme si les hétérosexuels nʼavaient pas de relations adultères.

Une chose est sûre, cette promesse de François Hollande a du mal à être appliquée tant les socialistes restent traumatisés par lʼaffaire du sang contaminé des années 90.

Lire le communiqué de SOS homophobie.