Le parti socialiste organise les 16, 17 et 18 octobre une votation sur lʼunité de la gauche en vue des élections régionales. Cette initiative, annoncée par Jean-Christophe Cambadélis, nʼaura pas soulevé les foules. Les seuls partis qui soutiennent la démarche sont lʼUDE, Écologistes !, le Front Démocrate et Génération Écologie. Le PS a donc pu aligner les logos de ces formations pour tenter de donner lʼimpression dʼune démarche partagée. Vain effort tant ces quelques partis sont peu connus, mais surtout en raison de lʼabsence de soutien des partis de gauche traditionnels.
Au-delà du fait que cette votation soit isolée, bien que censée rassembler, le faible nombre de bureaux de vote laisse deviner le flop. En Bretagne (Loire-Atlantique incluse), par exemple, seulement huit lieux de vote sont indiqués sur le site de lʼévénement. Si la participation au scrutin peut se faire sur Internet, rien nʼindique un engouement. Lʼopération engagée par le PS dont lʼobjectif assumé est de tenter de contourner les partis politiques et dʼessayer de leur opposer une pression populaire pour lʼunité est donc bien mal engagé. Dʼautant que les listes des différents partis de gauche sont déjà en ordre de marche pour les élections régionales, avec leurs propres listes.
En tentant de rassembler les citoyens et les partis sur la seule base de lʼopposition à la droite à lʼextrême-droite, le PS oublie le principal : le projet. Or, de projet politique commun, il nʼy en a pas. La question est dʼailleurs de savoir si son existence est encore possible tant les divergences idéologiques au sein de « la gauche » sont fortes.