Attaques diverses, avis « autorisés », rapports… depuis de nombreux mois, on assiste à une attaque systématique contre le Code du travail en général, ou certaines dispositions précises de celui-ci, venant de diverses directions. De la droite, cela ne surprend pas, du patronat non plus. De la part d’un gouvernement supposé socialiste ou de certaines personnalités jusque-là situées dans la mouvance humaniste, cela étonne davantage.
Que lui reproche-t-on, à ce sacré Code ? D’être trop complexe, trop touffu, trop lourd dans les cartables des DRH à la rentrée, incompréhensible… Avec toutes ses garanties désuètes en faveur des travailleurs, il empêcherait les patrons d’embaucher, briderait l’initiative des entreprises, pénaliserait leur compétitivité, bref : il étoufferait l’économie. Il ne serait plus protecteur non plus, puisque les salariés seraient incapables de s’y retrouver, les patrons et les partenaires sociaux aussi. Manuel Valls lui-même le considère comme « trop complexe, parfois même illisible ». C’est dire ! Ce serait donc dans l’intérêt commun des patrons et des salariés qu’il urgerait de l’alléger, de le simplifier…