Le Conseil dʼÉtat a rejeté hier le recours formé par le comité dʼentreprise et plusieurs syndicats dʼIfremer contre le projet de transfert de son siège à Brest. Le recours demandait au Conseil dʼÉtat dʼannuler la « décision du Premier ministre du 18 décembre 2014 de transférer le siège de lʼIfremer à Brest-Plouzané (Finistère) ».
Le Conseil dʼÉtat a considéré que le Premier Ministre nʼa pas outrepassé ses droits et que son souhait dʼun transfert ne constituait pas une décision, mais « un engagement à concrétiser ». Aussi, le recours est rejeté.
Pour Gurvan Moal, le maire de Guipavas, et Christian Guyonvarcʼh, adjoint UDB, « cʼest une bonne nouvelle pour lʼéconomie maritime. Avec 2.000 chercheurs et ingénieurs spécialisés Brest nʼest pas un site « périphérique » ou secondaire, cʼest le premier pôle européen en océanographie. Avec lʼInstitut Polaire Paul-Emile Victor, le département énergies marines de DCNS (qui ouvrira bientôt ses portes à Guipavas) et les sièges sociaux du SHOM (Service hydrographique et océanographique de la mer) et de lʼAgence des aires marines protégées, la direction dʼIfremer va former à Brest un « pool » de décideurs qui sera en contact direct avec les autres structures de recherche (IUEM…) et les entreprises du monde maritime dont de nombreuses PME innovantes. Lʼimplantation de son siège social à Brest est donc un atout considérable pour la pérennité des missions dʼIfremer. » Et de conclure en disant que « le pays de Brest va y gagner une activité complémentaire mais aussi un élément de rayonnement international qui sera de nature à conforter des équipements structurants qui bénéficient à toute lʼéconomie locale comme le port, lʼaéroport et les liaisons ferroviaires. »
Bref, un pas en avant vers un aménagement du territoire plus équilibré.