Douze anciens salariés de la Seita, usine de production de cigarettes fermée par le groupe Imperial Tobacco, avaient pour projet de reprendre lʼoutil de travail sous forme de SCOP suite à la fermeture de lʼentreprise située à Carquefou, dans la Loire-Atlantique. « Breizh Tobacco » avait pour ambition de maintenir lʼactivité industrielle et de produire des cigarettes « made in Bretagne », avec l’idée d’embaucher douze personnes au départ.
Afin de lancer leur activité, lʼacquisition de trois machines de production extrêmement coûteuses (3 à 5 millions dʼeuros) était indispensable. Choisissant les unités les plus anciennes, ils avaient monté un « business plan » et une étude de marché, préalable exigé par Imperial Tobacco pour céder le matériel. Un « engagement oral » avait été pris.
Finalement, le groupe a décidé hier de ne pas céder le matériel. Les machines seront détruites et le projet des ex-seita est définitivement enterré. Un gâchis sans nom sur lʼautel du libéralisme.