Ce dimanche, divers élus, du PS, d’EELV et de l’UDB ont lancé un appel dit de Pontivy qui en appelle à Jean-Yves le Drian pour les prochaines régionales. Problème : l’UDB comme EELV ont décidé depuis plusieurs mois de se présenter sur des listes autonomes du PS. Si EELV n’a pas encore réagi à la signature de cet appel par Yannick Bigouin, l’UDB a d’ores et déjà suspendu l’adhésion de ses militants signataires en attendant de connaître l’ampleur de leur implication.
Il faut dire que les « régionalistes » qui ont signé cet appel n’y vont pas avec le dos de cuillère en disant ne souhaiter « ni un régionalisme de la protestation, ni un régionalisme du commentaire ». En creux, c’est la liste « Oui la Bretagne » (Troadec-UDB) qui est attaquée. L’appel y oppose un « régionalisme de l’action, un régionalisme de la construction », bref, un régionalisme qui entend poursuivre son action avec le PS. L’actualité récente a montré que considérer les désaccords stratégiques en schématisant les uns comme des agitateurs et les autres comme des individus responsables est à la mode. Chacun en aura vu les conséquences au sein d’EELV.
Rappelant la décision de ses adhérents qui, à 79 % ont voté pour une stratégie d’autonomie pendant les prochaines élections régionales, l’UDB a considéré que l’action d’une poignée de ses adhérents « ne sert pas les intérêts de la Bretagne ». Les débauchages au cours des élections sont monnaie courante, mais l’UDB ne souhaite visiblement pas se contenter d’arbitrer les courants internes d’autres formations politiques. Le parti de gauche bretonne appelle donc, non sans humour, les Bretons en général et les socialistes en particulier à « s’investir dans la plateforme Oui la Bretagne ». Chiche.