Malgré une occupation de lʼAustralie bien antérieure à la colonisation occidentale, les peuples premiers – Aborigènes et peuples du détroit de Torrès – nʼapparaissent pas dans la constitution australienne.
Le Premier ministre, Tony Abbott, entend modifier cette injustice en passant par le référendum. La date de 2017 est avancée symboliquement puisquʼelle marquera les cinquante ans du référendum qui a mis fin aux lois dʼexception pour les Aborigènes et qui les a intégrés dans le recensement national de la population. Tony Abbott a réuni le chef de file de lʼopposition, Bill Shorten, et près de 40 représentants des peuples aborigènes pour parler du sujet.
Outre la réparation historique, Recognise, le mouvement qui milite pour le « oui » au référendum, écrit sur son site que « nous avons aussi besoin dʼéliminer les discriminations raciales de la Constitution comme la partie qui continue de dire que des gens peuvent être interdits de vote sur critère raciaux ». La modification pourrait ainsi reconnaître les Aborigènes et les peuples du détroit de Torrès et autoriser le gouvernement australien à passer des lois spécifiques pour eux, supprimer la discrimination raciale dʼEtat et reconnaître comme langues premières celles des Aborigènes et des peuples du détroit de Torrès « tout en confirmant que lʼanglais est la langue nationale australienne ».
Le sénateur libéral-démocrate David Leyonhjelm, estime pour sa part quʼils sont « tous australiens, (…) tous spéciaux et personne nʼest plus spécial quʼun autre. » Comme quoi, il nʼy a pas quʼen France où lʼon oppose droits collectifs et droits individuels.
Référendum à suivre donc…