Avancées contre le SIDA à Cuba

Hermanos_AmeijeirasLʼhôpital Hermanos Ameijeiras sur le Malecón à La Havane, Cuba.

 

Le gouvernement cubain sʼétait déjà illustré lʼannée dernière en dépêchant des médecins en Afrique de lʼOuest pour aider lʼOMS à lutter contre le virus Ebola. Le directeur général de l’OMS, le Dr Margaret Chan, avait alors déclaré (le 12 septembre 2014) que « Cuba est réputé pour la qualité de sa formation des médecins et des infirmières ». Il vient de le prouver une nouvelle fois en éliminant la transmission de la mère à lʼenfant du VIH et de la syphilis, une première dans le monde.

Dans un article du Centre dʼactualités de lʼONU, on peut lire que que « chaque année, à lʼéchelle mondiale, on estime que 1,4 million de femmes vivant avec le VIH tombent enceintes » et que « près de 1 million de femmes enceintes dans le monde sont infectées par la syphilis chaque année ». Cʼest dire lʼimportance de cette avancée médicale…

Quoique lʼon puisse penser du régime, le gouvernement cubain a mis lʼaccent sur son système de santé. La plupart des Cubain(e)s ont accès aux soins et l’espérance de vie est de 78 ans. Le secret de Cuba, cʼest lʼinvestissement dans les soins de santé de base et un système de santé de proximité. La révolution de 1959 a nationalisé le système de santé et interdit la privatisation. Cʼest toujours le cas aujourdʼhui ce qui place lʼîle à contre-courant des préconisations du FMI. Pourtant, avec 6,7 médecins pour 1000 habitants, Cuba est bien au-dessus des minimums requis par lʼOMS. Malgré les conditions de vie, le gouvernement a choisit de consacrer 10 % du PNB à la santé publique.

Alors que, même en France, on sent venir la privatisation progressive du système de soins, Cuba nous rappelle que lʼaccès universel et gratuit nʼest pas une utopie périmée, au contraire.

> Ar Skridaozerezh / La Rédaction

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