Paris est désormais officiellement candidate pour l’organisation des JO 2024. Après trois échecs, en 1992, 2008 et 2012, la capitale française se lance dans la course pour ces jeux d’été. À ce jour, Paris est donc en compétition avec Boston, Hambourg et Rome. Dʼaprès le journal LʼEquipe, Budapest, Bakou et Doha seraient également en passe de faire acte de candidature.
2024, cʼest loin. Mais on sait pertinemment quʼà cette date, la France nʼaura rien perdu de son nationalisme triomphant et quʼil faudra quʼelle continue de briller. Évidemment, il nʼest pas très populaire dʼaller à lʼencontre des Jeux Olympiques. Pourtant, au prix du ticket dʼentrée, mieux vaudrait éviter dʼaccabler un peu plus les générations futures. Et si le CIO estime que « les Jeux paient les Jeux », force est de constater que bien des exemples prouvent le contraire : « les Grenoblois ont mis 27 ans pour éponger la note des Jeux [de 1968], (…) Albertville 1992 (…) a enregistré un déficit de 285 millions de francs (43,5 millions d’euros). Turin 2006 a accusé une perte sèche de 29 millions d’euros; Vancouver 2010, de 37 millions de dollars (28 millions d’euros). Et Salt Lake City, en 2002, a perdu 168 millions de dollars (160 millions d’euros) » estime Olivier Delahaye dans un article publié sur le site Wedemain.
Le fait quʼils se dérouleraient à Paris épargne la crainte de fabriquer des « éléphants blancs » puisquʼon sait pertinemment que les équipements nouveaux seront utilisés, mais comme le dénonce le conseiller EELV de Paris, Jérôme Gleize dans les colonnes du Monde, « Cela va encore renforcer la centralisation et la concentration des moyens autour de Paris et l’Ile-de-France ». On ne saurait dire mieux.
Certains Bretons voudraient y croire au motif que les activités nautiques se dérouleraient, si le dossier est accepté, à Brest. Cʼest se satisfaire de peu que considérer que la France est un vaste gymnase de 551 500 km² où on pratique tous les sports sauf quelques uns sur une surface de 105,4 km² ! Cela étant dit, cela permet de faire payer les infrastructures supplémentaires non pas à la ville de Paris, mais à lʼÉtat et donc lʼensemble des français. Chapeau la magouille !
Faute de moyens, la plupart des supporter de cette candidature se contenteront de toute façon de regarder les épreuves à la télévision donc à Paris ou ailleurs, autant éviter un endettement colossal et une centralisation accrue, non ?