Les conséquences du vote SNP dans le reste du Royaume-Uni

Union Jack Scotland

Il existe une corrélation évidente entre les aires résiduelles du vote travailliste et les anciens bassins houillers de Grande Bretagne. En 2015, cela a également été le cas, sauf en Écosse où le Labour a été éradiqué (ainsi que les autres partis dʼailleurs).

Les travaillistes nʼont réussi à se maintenir que dans leurs zones traditionnelles, mais ils nʼincarnent plus une alternative crédible. De plus en plus dʼélecteurs déçus expriment des critiques ouvertes et lorgnent vers ce qui se passe en Écosse. Le système de gouvernement « fédéral » commence à faire des envieux au sud du mur dʼAdrien.

Il est probable que le Royaume-Uni est à la veille dʼune réforme institutionnelle majeure qui verra la création de parlements régionaux pour gérer les affaires locales. Déjà dans le Yorkshire et le Wessex, des partis régionalistes commencent à faire entendre leurs arguments pour de telles solutions.

Au Pays de Galles, les travaillistes résistent très bien dans les nombreuses circonscriptions du sud du nord est et dans lʼîle de Mon (résidentielle). Ils recueillent un peu plus de voix et ne perdent quʼun siège pour en conserver 26. Cependant, ils restent un peu à la traîne au niveau des demandes institutionnelles, car seul le Plaid Cymru demande pour le Pays de Galles le même niveau de dévolution et de gouvernement que lʼÉcosse.

Le labour gallois avait eu la finesse de se présenter comme pro-devolution dès 1999 coupant ainsi un peu lʼherbe sous le pieds du Plaid, mais va-t-il oser aller plus loin, ou va-t-il péricliter comme en Écosse ? Les militants du Plaid, même sʼil nʼont pas obtenu plus dʼélus, ont tout de même fait progresser leur total de voix de 10 %.

Pour le Mebyon Kernow, la situation est difficile, malgré le fait que la Cornouailles soit officiellement devenue le conté le plus pauvre du Royaume-Uni, notamment à cause de lʼabsence de soutien économique du gouvernement central. Là-bas, les Tories ont raflé tous les sièges. Les six candidats du MK ont réalisé une bonne campagne mais leurs résultats sont comparables à ceux de lʼUDB à une élection législative. Les six candidats recueillent 1.9 % des suffrages exprimés avec une pointe à 4.1 % pour lʼun dʼentre eux.

Le MK porte depuis toujours le projet de dévolution pour la Cornouailles. Le sujet à un niveau général risque dʼêtre au cœur de lʼactualité politique du Royaume-Uni dans les prochains mois.

> Gwenael HENRY

Gwenael Henry vit à Lézardrieux. Il est membre du bureau politique de l'UDB.